2012 Le Cœur de la Guerre, une histoire de femmes – A l’occasion de la journée internationale des Droits de l’Homme, le Conseil Général de Tarn-et-Garonne présente, à Montauban, en partenariat avec l’UNHCR (Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) et l’Université de Toulouse 1 Capitole, le travail d’Yvelyne Wood, artiste vidéaste plasticienne, autour d’un colloque sur les violences contre les femmes pendant la guerre.
L’attachement de l’artiste à sonder la tragédie humaine sur le versant de l’Histoire des crimes contre l’Humanité du vingtième siècle à nos jours détermine avec constance le sujet de son oeuvre à travers différentes formes (grandes sculptures en bronze, métal, résine, bois calciné, objets recyclés, photographies et vidéos).
L’exposition Les blessures de la mémoire successivement présentée en l’an 2000 au Centre d’Art en l’Ile à Genève, à la galerie Stendhal à New York et à l’Arche de la Fraternité à la Défense sous le patronage de la Fondation Danielle Mitterrand, consacre l’engagement et le pouvoir de « percussion » de son travail. De nombreux titres donnés à ses expositions ainsi qu’à certaines oeuvres convoquent la mémoire: A la frontière de la mémoire (2002, Palais de Nations Unies), Mémoire en flamme (2010, La Grande Loge de France), Coulée de mémoire (sculpture de 2000)… Ils suggèrent la hantise, voire la ferveur obsessionnelle et douloureuse de l’auteur, de ne jamais oublier la cruauté du monde ; la mémoire, si vaine soit-elle, comme un rempart à la violence.
Début 2012, l’Université Panthéon Sorbonne à Paris accueillait dans sa grande galerie Soufflot et le hall St Jacques, à la vue de tous les étudiants et professeurs, l’exposition La Chair de la guerre, une histoire de femmes. Yvelyne Wood présentait huit grandes installations ancrées dans l’actualité, à partir de témoignages de femmes recueillis par le HCR (Haut Commissariat pour les réfugiés dans l‘espace francophone).
Aujourd’hui, l’artiste prolonge et développe sa réflexion et sa création avec l’objectif de sensibiliser toujours plus de public à la violence insoutenable que subissent les femmes dans les guerres. Trois nouvelles installations sont présentées dont on ne sort pas indemne. Territoire conquis cache au milieu d’une ruine le corps d’une femme enceinte. Le Coeur de la guerre donne vie à des robes porteuses d’histoires vécues. Le prénom cousu sur la robe et l’enregistrement du battement de coeur et de la respiration des femmes, victimes de violence, rencontrées dans des camps de refugiés, sont le gage d’une présence paradoxale. Réitérant le désir de proximité, Welcome est une invitation à découvrir sous une tente de l’UNHCR, de très nombreuses photos (3000) de femmes et d’enfants dans un dispositif qui rapproche le spectateur du lieu des évènements. Une performance aura lieu sous cette tente le soir du vernissage le 10 décembre 2012.
Yvelyne Wood désirait associer à la présentation de ses oeuvres à l’Université Panthéon Sorbonne, plusieurs interlocuteurs avertis autour d’un débat approfondi sur la guerre et les femmes. A Montauban, le but est atteint.